This article is not available in English. You can read its French version.

François Ier, un roi architecte

Published on 12 April 2017 - Updated 04 March 2022

La passion de François Ier pour l’art nouveau a sans doute influé sur la maturité soudaine de la Renaissance française. A partir de 1515 un style architectural homogène se dégage : les initiatives se multiplient dans le Val de Loire et d’importants châteaux s’élèvent.

Sous le règne de François Ier se développe la Renaissance française qui marque rapidement et à jamais le Val de Loire. 

Vers 1515, François Ier achève àAmboiseune aile commencée par Louis XII.Entre 1518 et 1527, Guillaume Berthelot, président de la Chambre des comptes et maire de Tours fait construire le château d’Azay-le-Rideau sur les lieux d’un bâtiment précédent.  

En 1515 aussi est commencée la construction à Blois de l’aile François Ier dans un style d’inspiration italo-antique. Le monarque joue dans cette entreprise un rôle personnel. Il s’adresse à un homme d’art : Jacques Sourdeau. Cette aile n’a pas été élevée d’un seul jet, mais résulte de remaniements de constructions antérieures, entrepris en plusieurs étapes et selon des projets successifs. 

1519, François Ier décide de remplacer le bâtiment existant à Chambord par un château portant sa marque. Le surintendant est François de Pontbriand, et le maître maçon Jacques Sourdeau. Les plans du donjon sont l’œuvre de Dominique de Cortone. On attribue à Léonard de Vinci la conception générale du plan construit sur un quadrillage régulier, la distribution à un appartement complet par canton et par tour à chaque étage et l’idée de l’escalier central à double révolution. On y reconnait les parts respectives des emprunts à l’Italie et du maintien de la tradition française. 

Toutes ces créations utilisent des formes architecturales et décoratives comparables : composition symétrique des façades organisées autour d’un axe central, escalier à volées droites…Le décor cependant présente des caractères propres qui le distinguent des modèles italiens. 

Un style cohérent est bel et bien né, avec un registre décoratif et architectural dont l’utilisation aboutit à des dispositions différentes qui en font autant de créations originales. 

  

(…) « souvent mes yeux furent attirés à l’horizon par la belle lame d’or de la Loire où, parmi les roulées, les voiles dessinaient de fantasques figures qui fuyaient emportées par le vent. En gravissant une crête, j’admirai pour la première fois le château d’Azay, diamant taillé à facettes, serti par l’Indre, monté sur des pilotis masqués de fleurs ». 

Balzac, le Lys dans la vallée, 1836.