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Les coulisses de l'inscription du Val de Loire au patrimoine mondial

Published on 28 October 2022
Cet article date d'il y a plus de 2 ans

Le Val de Loire est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco depuis le 30 novembre 2000. Mais quelle est cette histoire ? Nous avions envie de vous la raconter, à la voix de ses grands témoins, celles et ceux qui ont porté ce projet, entre personnalités locales et débats internationaux. "Les coulisses de l’inscription du Val de Loire au patrimoine mondial", une série de quatre épisodes proposée par la Mission Val de Loire.

Épisode 1

« Des horizontales qui laissent le regard se reposer sur des lignes parallèles… Ce sont des paysages pacifiants. » — Louis-Marie Coyaud, géographe, rédacteur du dossier d’inscription. 

Dans ce premier épisode, nous revenons au commencement de toutes choses et nous écoutons les raisons géographiques de l’inscription du Val de Loire. Empruntons pour cela les souvenirs de l’un des personnages principaux de cette histoire, un géographe : Louis-Marie Coyaud. 

Si les justifications géographiques sont à présent tracées, si le paysage du Val de Loire est à présent décrit, la nécessité de son inscription démontrée, il faut encore porter le dossier. Il nous faut alors raconter l’entrée en scène d’un autre personnage, un homme politique, Yves Dauge, à l’initiative du projet d’inscription. 

Épisode 2

« Le site Val de Loire était vraiment un exemple pour promouvoir le développement durable dans ces territoires. » — Minja Yang, directrice adjointe du Centre du patrimoine mondial au moment de l’inscription du Val de Loire. 

Dans ce deuxième épisode, nous revenons sur les origines de la candidature, venue directement du territoire. Nous écoutons Yves Dauge et Minja Yang qui ont eu l’idée de ce projet. 

Ainsi, le Plan Loire grandeur nature sera l’outil, toujours en place aujourd’hui, d’une approche globale de la Loire et de son bassin versant. Concilier les besoins en eau de la population, la gestion du risque d’inondation et la préservation de la biodiversité. À partir de ces enthousiasmes, il faut encore construire et rédiger le dossier. 

Épisode 3

« Je crois que c’est parce que leur avis était globalement positif que notre dossier a pu continuer à rouler sa bosse. » — Francis Deguilly, chargé du suivi du Plan Loire grandeur nature à la DRAC Centre au moment de l’inscription du Val de Loire. 

Dans ce troisième épisode, nous revenons sur la préparation du dossier de candidature. Celui-ci est suivi par deux ministères, chargé de l’environnement et chargé de la culture, ainsi que leurs services dans les deux régions. Jean Musitelli est alors ambassadeur de la France à l’Unesco. Il se souvient de l’évolution qu’a connu la Convention du patrimoine mondial à cette époque. 

Le dossier est maintenant ficelé, mais il doit encore être présenté au Comité du patrimoine mondial. Ce sera en 1999 à Marrakech. 

Épisode 4

Dans ce dernier épisode, nous présentons enfin le dossier du Val de Loire au Comité du patrimoine mondial. Mais cela ne se passe pas tout à fait comme prévu. 

« Il m’a dit : "Je ne pensais pas qu’en posant cette question de centrale nucléaire, je déclencherais une guerre atomique". » C’est Jean Musitelli, ambassadeur de France auprès de l’Unesco, qui va porter désormais la candidature du Val de Loire devant le Comité du patrimoine mondial. Une candidature qui sera débattue, et finalement adoptée un an après, en 2000, après avoir pris soin de retirer les centrales nucléaires du périmètre inscrit. 

Telle est l’histoire de cette inscription, qui aura généré des évolutions importantes dans le Val de Loire. Cette histoire est une histoire « en chambre », que nous avons collectée auprès de ses premiers témoins. Elle est encore méconnue. La voilà qui circule maintenant auprès de tous, et surtout auprès des habitants du Val de Loire qui n’ont cessé de s’approprier cette inscription depuis sa naissance. 

Une émission conçue et réalisée par Isabelle Longuet, administratrice d'ICOMOS France et ancienne directrice de la Mission Val de Loire, Francis Vautier, chargé de mission à la Mission Val de Loire, et Lolita Voisin, directrice de l’École de la nature et du paysage – INSA Centre-Val de Loire. Avec les sons de Boris Jollivet, audionaturaliste. 

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