Expansions, régressions d'espèces : le cas du castor et de son retour

Publié le 30 mai 2017

Dans un contexte actuel où l’on parle régulièrement de réduction de la biodiversité, on évoque rarement les grands succès que rencontrent les gestionnaires de la nature.

Bien qu’autrefois habitant l’ensemble du territoire français, le castor a fortement régressé du fait de la destruction de ses milieux de vie mais également à cause de piégeages intensifs (récupération du castoréum, fourrure, viande, etc.). 

Le castor a bien failli disparaître de France. En 1909, il ne restait plus que quelques rares individus dans la basse vallée du Rhône (Gard, Vaucluse, Bouches-du-Rhône). 

Dès 1952, plusieurs campagnes de réintroduction ont été menées, notamment sur la Loire. Sur le territoire du Parc naturel régional Loire Anjou Touraine, les premières mentions de son retour datent de 1981. 

Désormais, il a colonisé l’ensemble de la Loire moyenne et continue sa progression vers l’aval et l’amont de la Loire ainsi que de ses principaux affluents. 

Le castor est un animal nocturne et crépusculaire. Il demeure difficile à observer. Néanmoins, il est désormais assez facile de voir les traces de son activité car les chantiers d’écorçage de jeunes branches de saules sont nombreux et faciles à observer. 

Traits principaux de sa biologie

Le castor est un rongeur à silhouette massive et trapue. Sa masse corporelle est de 20 kg en moyenne mais certains individus peuvent atteindre jusqu’à une quarantaine de kilos. 

Le castor possède une fourrure très épaisse brune grisâtre et perméable. 

Sa queue est plate et recouverte d’écaille ce qui a longtemps fait considérer la viande du castor comme assimilable à de la chair de poisson. 

Ses pattes sont palmées et lui permettent une propulsion puissante dans l’eau. Ses pattes antérieures sont préhensibles et lui permettent de maintenir les branches.