Les constructions des XVIIe et XVIIIe siècles

Publié le 12 avril 2017 - Mis à jour le 14 avril 2017

Même si le pouvoir ne réside plus dans le Val de Loire, des grands personnages de la Cour continuent d’y faire construire des demeures. Dans une région où le nombre de châteaux est déjà important, ils apportent au XVIIème puis au XVIIIème siècles les nouveautés architecturales baroques et classiques.

Paris sera désormais la capitale. La formation académique des élites artistiques y a lieu et la province peut être conquise par un style architectural nouveau : le classicisme. Le Val de Loire ne reste pas à l’écart du mouvement. 

De janvier 1635 à novembre 1638, Gaston d’Orléans entreprend destravaux sur le château de Blois. Ceux-ci consistaient en une reconstruction totale du château et de ses abords, entraînant la destruction de toutes les constructions antérieures. Il fait pour cela appel à l’architecte Jules Hardouin Mansard. Cependant ce  projet ne fut jamais achevé et seule une aile fut élevée. Ce chantier compte (avec celui de Richelieu) parmi les plus importants du XVIIe siècle dans le Val de Loire, qui reste une terre de prédilection pour les châteaux. 

A Menars, en 1646 Guillaume Chardon, conseiller du roi et trésorier général de l’Extraordinaire des guerres, fait bâtir un château, correspondant à la partie centrale actuelle. 

Acquit au XVIIIe siècle parMme Pompadour, Menars est remanié par Ange-Jacques Gabriel qui construit de nouvelles ailes. En 1764,le marquis de Marigny, directeur des bâtiments du roi y poursuit les travaux dans un style résolument classique, dont il confie la conduite à Jacques-Germain Soufflot. 

Par ailleurs, dans le contexte issu des Guerres de Religion, le pouvoir spirituel catholique inscrit la réaffirmation de sa suprématie dans la pierre. Le baroque est alors l’expression architecturale choisie. 

La Réforme catholique prend à Saumur une dimension toute particulière, la cité étant alors une capitale intellectuelle protestante de première importance. Les Oratoriens s’installent à Notre-Dame des Ardilliers pour y fonder un collège. Malgré un espace urbain exigu, entre le coteau et le fleuve, de vastes bâtiments conventuels sont élevés. Elément remarquable, la rotonde (1655, achevée en 1694) s’inspire du Panthéon de Rome. Cette coupole illustre la volonté de marquer visuellement le paysage ligérien et symbolise avec force le renouveau catholique de la ville. 

Autre édifice baroque du Val de Loire, l’église Saint Louis de Blois (aujourd’hui Saint Vincent). Ancienne chapelle du collège de Jésuites, elle adopte la forme typique des églises que les architectes de la Compagnie bâtissent alors dans toute la France. Les plans approuvés par Rome en 1624 ne sont réalisés que partiellement et c’est grâce à l’appui décisif de Gaston d’Orléans que l’édifice sera achevé entièrement en 1682. 

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