La station d'exhaure

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


En période de crues, le niveau des eaux de la Loire pouvait être plus haut que celui de l’Authion à son embouchure, ce qui provoquait des inondations fréquentes dans tout le val de l’affluent. Désormais, les eaux de l'Authion, bloquées par des portes, sont pompées par l'usine d'exhaure pour être déversées dans la Loire. Le niveau est régulé et la retenue permet d'irriguer les cultures dans la vallée. Les portes du pont Bourguignon aux Ponts-de-Cé et une grande levée jusqu’à la Daguenière sont construites entre 1830 et 1832. Un projet d’une station de pompage et d’exhaure des eaux de l’Authion au Pont Bourguignon est présenté en 1938, mais il est refusé. Après-guerre, le paysage se modifie avec la mécanisation et l’évolution des pratiques agricoles, puis le remembrement dans les années 1960. L’étude d’un aménagement général est décidée et l’irrigation est un objectif majeur. En 1959, l’Etat présente un projet global comprenant l’installation d’une station de pompage aux Ponts-de-Cé, un plan d’irrigation de la vallée et des travaux de recalibrage de la rivière : curage, élargissement, rectification du tracé, élévation de digues latérales. Le chantier d’endiguement est terminé en 1969. La station d’exhaure est construite en 1974. Les cinq pompes peuvent rejeter de soixante à quatre-vingt-deux mètres cubes d’eau par seconde dans la Loire. L’assainissement et l’irrigation font du Val d’Authion, artificialisé comme un polder, un lieu privilégié pour le maraîchage et l’horticulture.