Le chocolat à Blois

Publié le 16 novembre 2018


C’est à Auguste Poulain (1825-1918) qu’on doit le lien de Blois avec la fabrication de chocolat. Né à Pontlevoy, apprenti épicier à Blois puis à Paris au Mortier d’Argent, il se passionne pour la fabrication manuelle du chocolat. En 1847, il crée sa propre confiserie spécialisée au n°68 Grande-Rue (n° 4 rue Porte-Chartraine) et dépose sa marque en 1848. C’est un véritable entrepreneur, il utilise la publicité et, dès 1858, tout en mécanisant la fabrication, ouvre des magasins en France et à l’Etranger. Rapidement à l’étroit, il prend une nouvelle boutique Grande-Rue et divers ateliers dispersés en ville. Décidant de regrouper son activité, il fait construire une usine entre la gare et la Loire, à proximité du château, utilisant ainsi le chemin de fer pour le transport des marchandises. L’usine ne cesse de s’agrandir, Albert, fils d’Auguste, lui succède en 1880. En 1899, jugeant le chemin de fer trop coûteux, la Société décide de transporter le cacao par le fleuve et investit dans le « Fram », un bateau à vapeur d’une capacité de 100 tonnes, construit à Nantes par la Société des messageries accélérées de la Loire. La chocolaterie compte 800 ouvriers en 1918 et 1200 en 1968. L’usine s’installe enfin à Villebarou en 1991 sur l’axe autoroutier dans des bâtiments conçus par Jean Nouvel. Elle fonctionne toujours.