Saint-Florent-le-Vieil et son abbaye

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018

Un promontoire disputé tout au long de l’histoire


Au sud de la ligne de chemin de fer, sur la rive gauche du fleuve, la silhouette de Saint Florent le Vieil domine le paysage. C'est Jacques Boislève, journaliste, qui évoque le riche passé de Saint Florent.
C’est une longue histoire puisqu’il faut remonter pratiquement à la fin de l’Empire Romain, Saint-Martin, l’évêque de Tours bien connu, missionne Saint-Florent, qui lui, vient de la région du Danube, le missionne pour aller évangéliser l’ouest de la France en descendant la Loire. Et donc il s’installe comme ermite à Saint-Florent. Ensuite sur les reliques de Saint-Florent se trouve constitué un monastère à peu près deux siècles plus tard par Saint-Mauront. Autour du VIème siècle et là commence effectivement la véritable histoire de Saint-Florent avec une grande bataille au pied du Mont-Glonne dont on prête le succès à Charlemagne.
Et donc à partir de là, la figure de Charlemagne devient un peu la figure tutélaire du Mont-Glonne. Il y a donc dans l’église un très beau vitrail à la gloire de Charlemagne qui raconte toute l’histoire de Saint-Florent. Les bretons vont ensuite brûler Saint-Florent, ruiner Saint-Florent. Saint-Florent ressort aussitôt de ses ruines. Aussitôt après, ce sont les normands qui arrivent par la Loire. Ils vont s’installer durablement dans l’Ile Batailleuse, qui leur doit d’ailleurs leur nom. Et alors les normands vont à nouveau piller et brûler l’abbaye du Mont-Glonne qui est une abbaye prospère.
Les moines fuient et là ils vont se réfugier jusqu’en Bourgogne avec les reliques du saint. Au-delà de l’An Mille, vers 1035, Foulques Nerra à l’ouest va revenir pour reconstituer effectivement une autre frontière angevine. Et donc c’est à ce moment-là qu’il va construire sur l’ancien Saint-Florent, Saint-Florent-Le-Vieil, une première tour, il y aura une autre tour à Montfaucon, une à Montrevault, une dans la région de Cholet. Et donc effectivement l’Anjou prend, autour de l’An Mille sa configuration actuelle et là, Saint-Florent a retrouvé ses moines et autres particularités, les moines pour ne dépendre ni de l’évêque d’Angers et le moins possible du comte d’Anjou vont obtenir du pape de disposer d’un territoire exempt.
L’abbaye est une fois de plus détruite lors des guerres de Vendée. Elle sera reconstruite au XIXe siècle. Saint-Florent est aussi, le dernier lieu de résidence d'un grand écrivain, Julien Gracq, qui y a passé la dernière partie de sa vie.


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